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Libération

Métro, corbeau et «Roi» accusé de tous les maux

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ratp . A la suite d’une lettre anonyme, un ex-responsable syndical est soupçonné de chantage sexuel. Scandale ou règlement de comptes ?
publié le 27 août 2011 à 0h00

Depuis que Lepoint.fr a révélé l'affaire, mercredi, il est dépeint en «Roi Soleil», «monarque», «gourou», habitué à faire rimer promotion et canapé. «Il fallait le voir, hyperautoritaire, avec sa meute de lieutenants», lâche Alain Gergaud, de la FAT-Unsa.Jeudi, le syndicat SUD-RATP a porté plainte pour «harcèlement moral et sexuel, trafic d'influence et proxénétisme» en visant cet ex-responsable syndical de l'Unsa-Commercial à la RATP. Le document remis au parquet de Paris par Me Thierry Verdier cite, sur huit pages, une lettre anonyme du 22 juin adressée au PDG de la RATP, qui énumère de supposées «affaires de mœurs, corruption et scandales sexuels» dans lesquels aurait trempé le «dictateur capricieux».

La missive implore la direction de «faire tomber le système du Roi». Mais une enquête interne de la RATP déclenchée à la réception de cette lettre «n'a rien démontré», affirme François Saglier, directeur de la branche commerciale. Vendredi soir, le parquet n'avait pas reçu de plainte de la RATP.

Dépression. Voilà le problème : aussi croustillante soit-elle, l'affaire manque de preuves. Les langues se délient, mais aucune victime n'a porté plainte. Toutes les accusations restent anonymes. Le Parisien citait vendredi une présumée victime qui affirme connaître «au moins une vingtaine de femmes qui ont donné leur corps pour avoir de l'avancement ou éviter un po