Le tribunal correctionnel de Paris a renoncé jeudi à entendre le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, durant le procès de Jacques Chirac dans l’affaire des emplois présumés fictifs de la ville de Paris.
Alain Juppé, condamné en 2004 dans un volet de cette affaire, aurait dû être auditionné ce jeudi, mais il a finalement accompagné Nicolas Sarkozy en Libye.
En l'absence de l'ex-président de la République, dispensé d'assister à son procès pour raisons de santé, la venue de Alain Juppé était particulièrement attendue.
L'association anti-corruption Anticor, partie civile, qui l'avait fait citer comme témoin, s'est déclaré à l'audience «extrêmement choquée» d'avoir appris son absence, «ce matin par la presse».
«C'est une injure au devoir de vérité et de justice», a protesté Me Jerôme Karsenti, avocat d'Anticor. Il a vu dans cette absence «la manifestation d'une lâcheté».
Après avoir consulté les autres parties, le président de la 11e chambre correctionnelle, Dominique Pauthe, qui avait pour sa part été informé la veille de cet «empêchement», a annoncé qu'il ne reconvoquerait pas Alain Juppé. «Le tribunal renonce à cette audition», a-t-il dit.
Il n’y a pas d’audience vendredi et les plaidoiries et réquisitions doivent occuper toute la semaine prochaine, jusqu’à la fin du procès le 23 septembre.
Calendrier
L'ancien Premier ministre avait, dans un premier temps, fait savoir au tribunal, dans un courrier du 21 juillet, qu'il ava