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Libération

Incendie du boulevard Auriol : retour de justice

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Tribunal . Sans suspect, sans révélation attendue, la cour a voulu, hier, faire oublier le fiasco de mars.
publié le 16 septembre 2011 à 0h00

Pour une fois la forme était presque autant attendue que le fond. Après le fiasco du premier procès de l'incendie, en 2005, d'un immeuble du boulevard Vincent-Auriol, dans le XIIIe arrondissement de Paris (Libération d'hier), la justice allait-elle se montrer à la hauteur ? Ce fut dans l'ensemble le cas hier à l'occasion de la première des six demi-journées consacrées à ce drame jusqu'au 30 septembre. A l'égard des nombreuses parties civiles, en tout cas, des progrès notables ont été enregistrés.

Double panne. Une salle assez grande pour accueillir - de justesse - une quarantaine de proches des 17 victimes (14 enfants de moins de 10 ans et 3 jeunes femmes d'une vingtaine d'années) du 26 août 2005. Des micros fonctionnant normalement, à l'inverse de la double panne lors de la tentative de procès de mars. Et même la présence dans la salle de trois psychologues, expertes en victimologie, prêtes à s'entretenir avec les familles des victimes, dont le nom et l'âge de chacune d'entre elles ont été cités. Dans le public s'était aussi glissé Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de Droit au logement (DAL), qui se bat pour les mal-logés depuis plus de vingt-cinq ans.

A l'évidence consciente du naufrage de la première audience, la présidente de la 14e chambre, Jacqueline Rebeyrotte, a pris soin de demander à chacune des parties civiles présentes (dont certaines spécialement venues de Côte-d'Ivoire) si elles souhaitaient s'exprimer. Une quin