L’amour est un sport de haut niveau. Entraînement, discipline et bonne volonté n’évitent pas l’échec aux athlètes duettistes. Vu les efforts fournis et la satisfaction obtenue, la tâche est franchement ingrate. Sans compter qu’il y a peu d’élus. La preuve avec ces statistiques qui tuent : en région parisienne, un couple sur deux se sépare, un sur trois dans le reste de la France. Dans le lot de ceux qui s’y risquent encore, des casse-cou se complexifient l’affaire : les polyamoureux. Au hasard de leurs rencontres, ils mènent, de front, plusieurs relations avec l’accord des différents protagonistes. Guilain Omont, 29 ans, en fait partie. N’en déplaise aux galériens du couple à deux, Omont, c’est un peu Usain Bolt courant le 100 mètres les pieds attachés et pilant quand même ses adversaires.
Ce n'est pas pour balancer mais ce type, assis à une terrasse parisienne qui sirote son thé à la menthe à l'heure de l'apéro, n'a pas vraiment la carrure d'une bête des salles de gym. Grand, brun aux cheveux courts, barbe de trois jours - must du mâle 2011 de moins de trente ans -, le jeune homme a les traits du visage aussi fins que sa silhouette. Chemise à carreaux, jean marron et pardessus vert olive tendance chasse-pêche, il n'est pas le genre de mec à faire se retourner les filles. Mais ce freelance, entrepreneur «hyperprécaire» dans l'immobilier sur le Net, a le sourire charmeur, la blague facile et la langue bien pendue dès qu'il s'agit du couple.
Guilain préfère parler d'«am