L’enquête sur le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, a franchi une nouvelle étape jeudi avec la mise en examen de Nicolas Bazire, un proche de l’ancien Premier ministre et du président Nicolas Sarkozy.
L’ancien directeur de campagne d’Edouard Balladur, 54 ans, a été mis en examen pour complicité d’abus de biens sociaux et laissé en liberté sans contrôle judiciaire dans le volet financier du dossier Karachi.
Nicolas Bazire a fait part de son «absence totale d'implication» dans cette affaire.
La veille, le juge Renaud van Ruymbeke avait mis en examen pour recel d’abus de biens sociaux un autre proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert.
Le magistrat enquête sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions versées dans le cadre de contrats d’armement, mises en lumière dans l’enquête sur l’attentat de Karachi du 8 mai 2002.
Coffre-fort
M. Bazire, un proche de Nicolas Sarkozy dont il fut le témoin de mariage en 2008, était directeur de cabinet du Premier ministre Edouard Balladur au moment de la signature des contrats d’armement.
Son nom a été cité devant le juge par plusieurs témoins selon lesquels M. Bazire, devenu directeur de campagne de M. Balladur pour la présidentielle de 1995, avait un coffre-fort dans son bureau pour y entreposer «les grosses sommes».
Selon un autre témoignage, celui d'Hélène Gaubert, c'est son mari, Thierry Gaubert qui a accompagné en Suisse l'