Nicolas Bazire a donc été formellement mis en examen hier, pour recel d'abus de biens sociaux, dans le dossier instruit par le juge Renaud Van Ruymbeke portant sur des ventes d'armes (des sous-marins au Pakistan, des frégates en Arabie Saoudite) dans la dernière ligne droite de la seconde cohabitation. Jetant le soupçon sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, en 1995 (lire aussi page 28).
Ces poursuites viennent après celles engagées, la veille, contre Thierry Gaubert, autre intime de Nicolas Sarkozy. D'où un concert d'indignations outragées, via un communiqué de l'Elysée, au nom de Sarkozy, et de Me Jean-Yves Liénard, avocat de Nicolas Bazire. Prêchant, l'un et l'autre, le vrai et le faux.
Voyageur.«Les accusations d'avoir reçu des valises provenant de la Suisse sont fantaisistes», s'insurge l'avocat. Me Liénard est d'autant plus dans son droit que l'anecdote, à la supposer réelle, ne repose que sur le témoignage de l'ex-épouse de Thierry Gaubert, le voyageur entre Genève et Paris. Faute d'aveu ou de témoin direct, elle est inexploitable dans le cadre d'une procédure pénale. Et le défenseur de Nicolas Bazire a beau jeu de souligner qu'il n'a pas été mis en examen sur ce point précis.
En revanche, il pousse un peu le bouchon en affirmant que son client, actuel dirigeant du groupe Arnault, mis en cause pour ses anciennes fonctions de directeur de cabinet puis directeur de campagne d'Edouard Bal