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Libération

L’Opus Dei devant la justice des hommes

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Correctionnelle. L’organisation catholique est mise en cause dans un procès pour travail dissimulé.
publié le 23 septembre 2011 à 0h00

C'est un procès inédit qui se tient depuis hier et jusqu'à ce soir devant le tribunal correctionnel de Paris. Catherine T., quadragénaire à la veste grise, a croisé le chemin de l'Opus Dei, organisation catholique secrète, surnommée «l'œuvre», que certains adversaires accusent de dérives sectaires. Mais ce n'est pas pour cela que l'Association de culture universitaire et technique (Acut), qui employait Catherine et reconnaît un «lien spirituel» avec «l'œuvre», comparaît. Mais pour «travail dissimulé» et «rétribution contraire à la dignité».

Pourtant, il est beaucoup question de dérives sectaires. Et Catherine ne s’en est toujours pas remise. Quand elle quitte l’école d’hôtellerie professionnelle dépendant de l’Opus Dei où elle travaillait, elle est très affaiblie, ne pèse que 39 kilos. Il lui faudra plus de deux ans pour se remettre sur pied. Elle porte plainte le 12 avril 2001. Dix ans plus tard, l’affaire est finalement audiencée.

Catherine est entrée dans le système à 14 ans. Très vite, elle contracte les vœux de chasteté, d'obéissance et de pauvreté. Elle cumule les contrats de travail dans une myriade d'assos dépendant de «l'œuvre», sans qu'on ne tienne compte de son ancienneté. Catherine est victime. Pourtant, la présidente Marie-Christine Plantin ne cesse de mettre en doute ce qu'elle avance. En lui parlant d'emblée de son «passage à Saint-Anne», l'hôpital psychiatrique, et des traitements de neuroleptiques qu'elle subit, sur