La femme d’un protagoniste de l’affaire Karachi a accusé publiquement samedi son mari d’avoir rapporté des valises d’argent de l’étranger dans les années 1990, en pleine enquête sur des financements politiques présumés occultes visant des proches de Nicolas Sarkozy et d’Edouard Balladur.
Par ailleurs, la justice enquête sur des policiers, magistrats et avocats susceptibles d’avoir transmis des informations du dossier Karachi couvert par le secret de l’instruction. L’enquête vise aussi des tiers qui ont bénéficié de ces informations, parmi lesquels Brice Hortefeux.
Dans sa première déclaration publique sur Europe 1 et dans Le Monde, la femme de Thierry Gaubert, Hélène de Yougoslavie, «confirme ce qu'(elle a) dit au juge» Renaud van Ruymbeke sur «les voyages de (son) mari, surtout à l'étranger» d'où il revenait «avec des sacoches d'argent».
M. Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à Neuilly (1983) et au ministère du Budget (1993-95) a été mis en examen le 21 septembre pour recel d’abus de biens sociaux dans le volet financier de l’affaire Karachi.
Ces voyages à l'étranger, «c'était mon mari et M. Takieddine», a répété Mme Gaubert, séparé de son mari, précisant qu'ils circulaient entre «Paris, Genève, Londres».
L’homme d’affaire franco-libanais Ziad Takieddine est soupçonné d’avoir été l’intermédiaire dans des contrats d’armement Agosta, avec le Pakistan, et Sawari II, avec l’Arabie saoudite, conclus en 1994.
Le juge van Ruymbeke cherc