Ils sont venus en bus. Départ cette nuit à 2 heures du mat' de Brest pour participer à la manifestation ce mardi midi boulevard Montparnasse, à Paris. 45 étudiants – que des filles, à trois exceptions près – qui terminent leurs études de sage-femme mais sont «déjà dans le métier». «Les accouchements à l'hôpital, on les fait déjà seuls. D'ailleurs sans les étudiants, les maternités ne tourneraient pas», commencent Marine et Céline, 22 et 23 ans, blouses bleues taguées «On fait naître, il faut nous reconnaître».
Sifflets, quelques cigognes en peluche sur les tête, des blouses roses et bleues et des banderoles - «la société de demain naît entre nos mains», «le ministère de la Santé est dans les choux. La révolution rose est en marche» ou «Cigognes, pas pigeons» Voilà pour le décor. 3000 sages-femmes (selon les organisateurs) étaient au pied de la tour Montparnasse, à Paris, peu avant midi. «Pourquoi les dentistes ont-ils l'appellation de docteur avec leurs six ans d'études, alors que nous, on a bac+5, et on nous considère au mieux comme des infirmières ? On a un salaire de bac+3, 1600 net quand on commence à l'hôpital, c'est pas énorme vu nos responsabilités. Et si on compare par rapport aux dentistes ou médecins, c'est même pas la peine», râlent sec les étudiantes.
On compte aujourd'hui 20.000 sages-femmes exerçant à l'hôpital ou en libéral, pour 800.000 naissances par an. Dans le lot, quelques poignées de gars, 200 à tout casser.
Vidéo: Fanny Lesbr