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Libération

Tirs sur des policiers à Villiers-le-Bel: début du procès en appel

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Quatre ans après le drame, le procès en appel des cinq accusés s'est ouvert mardi. Le conducteur de la voiture de police, qui avait tué deux adolescents, vient d'être renvoyé en correctionnelle pour homicide involontaire.
Marche silencieuse, le 25 novembre 2008 à Villiers-le-Bel, en mémoire de Lakamy (photo de droite) et Mohsin (photo de gauche). (AFP Franck Fife)
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publié le 4 octobre 2011 à 10h57

Le procès en appel des quatre hommes accusés d'avoir tiré sur des policiers en 2007 à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) lors d'émeutes consécutives à la mort de deux adolescents s'est ouvert mardi devant la Cour d'assises des Hauts-de-Seine.

Jugé pour complicité, un cinquième homme est accusé d'avoir fourni une arme lors des affrontements avec les forces de l'ordre qui avaient éclaté après le décès de Moushin Sehouli, 15 ans, et Lakamy Samoura, 16 ans, dans la collision entre leur moto et une voiture de police le 25 novembre 2007.

Pendant les deux nuits qui avaient suivi, une centaine de policiers avaient été blessés par des tirs d'armes à feu, principalement des décharges de plomb, des jets de pierres et de bouteilles, un commissaire avait été roué de coups, des bâtiments publics et des commerces détruits.

Le procès en appel des cinq accusés s'est ouvert mardi à Nanterre par le tirage au sort des jurés dans une salle bondée où témoins et policiers se pressaient dans le calme.

Le verdict est attendu le 21 octobre.

En première instance, en juillet 2010, la Cour d'assises du Val d'Oise avait condamné trois des tireurs présumés à des peines allant de 9 à 15 ans de prison et n'avait retenu qu'une simple détention d'arme à l'encontre du quatrième, condamné à trois ans de prison. La même peine avait été infligée à son co-accusé jugé pour complicité.

Lors de ce premier procès, marqué par une forte tension, les accusés avaient nié les faits et leurs avocats mis en doute la crédibilité des témo