«D'après ce que je comprends»… Une phrase parmi d'autres prononcées par Brice Hortefeux au téléphone, à l'attention de Thierry Gaubert, autre sarkozyste de la première heure, mis en examen dans une affaire de ventes d'armes ayant potentiellement financé la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995. Une petite phrase, rapidement suivie de «ça m'embête de te le dire au téléphone.»
Simple coup de fil entre amis, plaide Hortefeux, lui et Gaubert étant qualifiés depuis vingt ans de «Sganarelle» de Sarkozy. En garde à vue, Thierry Gaubert a toutefois concédé que l'appel était un peu plus qu'amical : «J'ai demandé des renseignements à M. Hortefeux parce que je pensais qu'en tant qu'ancien ministre de l'Intérieur, il aurait pu avoir des informations» sur la procédure pénale en cours.
L'ami Brice se défend, lui, de toute violation du secret de l'instruction. A l'entendre, il n'en connaîtrait rien et ne procéderait que par déduction. Mais à lire la transcription détaillée de leurs échanges téléphoniques du 14 septembre à 19 h 23 - à consulter sur Liberation.fr - le doute est permis.
Confessions. Hortefeux commence par évoquer un protagoniste qui serait «interdit de quitter le territoire», détail particulièrement procédural. Puis il évoque la récente audition de la future ex-femme de Gaubert, Hélène d