Erigé en «héros ordinaire», l'Indien «Babu», 33 ans, mort électrocuté sur les rails du métro à Paris après une bagarre avec un autre voyageur soi-disant pour défendre une jeune femme, n'est finalement pas la victime «bouleversante» montée en une du Parisien et encensée par les pouvoirs publics. L'enquête de la police des Transports et la vidéosurveillance montrent aujourd'hui que Babu a porté lui-même les premiers coups à l'Egyptien âgé de 22 ans. Lequel a riposté la troisième fois, provoquant sa chute sur les voies à la station Crimée le 29 septembre. Du coup, Mohamed, mis en examen pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», conteste sa détention provisoire, au nom de «la légitime défense» selon Me Augustin d'Ollone.
Bonbons. Une première série d'images de la RATP prises sur le quai de la station Stalingrad montre Mohamed avec une Chinoise et offrant des bonbons à une autre jeune fille, laquelle décline la proposition. «C'est bon enfant», selon son avocat, qui a vu ces scènes filmées durant la garde à vue de Mohamed. En arrière-plan, un groupe d'Indiens. Tout le monde entre dans une rame de la ligne 7. Ce qui se passe à l'intérieur n'est pas filmé, mais 90% des témoins diront n'avoir rien vu ni entendu de particulier. Seul, un ami de Rajinder Singh (Babu) soutient - d'après une source judiciaire - que l'Egyptien a «importuné des jeunes filles en leur of