Aun bout de la chaîne, se trouve «Dédé la saumure». Ce tenancier de bars à hôtesses en Belgique, où les maisons closes ne sont pas interdites, a été écroué il y a quelques jours. A l’autre bout, des policiers lillois, dont certains ont été entendus, mais pas mis en examen. Et au milieu, on trouve les patrons d’un hôtel de luxe, des prostituées, ainsi qu’Emmanuel Riglaire, avocat. Le nom d’un homme politique parisien figure aussi au dossier comme client. Cinq personnes ont été mises en examen.
Notables. D'après le parquet de Lille, l'enquête judiciaire commence en février, à la suite d'informations sur des faits de prostitution dans des hôtels, dont le Carlton, à deux pas de la Grand Place de Lille. Les enquêteurs de la PJ, à qui l'on confie l'enquête, tombe sur un réseau. René Kojfer, directeur des relations publiques de l'hôtel - mis en examen et incarcéré le 6 octobre -, aurait recruté des prostituées pour les confier à Dédé la saumure, Dominique Alderweireld de son vrai nom. Les deux hommes les auraient mises en relation avec des clients du Carlton, des notables et des hommes d'affaires. L'un d'entre eux, chef d'entreprise, a d'ailleurs été mis en examen et écroué vendredi. Soupçonnés au mieux d'avoir fermé les yeux, au pire d'avoir supervisé ce réseau, le patron du Carlton et son manager ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé et placés en détention.
Et l'avocat ? Emmanuel Riglaire aurait présenté une de ses clientes à Kojfer, figure de la nuit lil