Parmi les conversations captées par la police judiciaire lilloise pendant sept mois, il apparaît parfois comme «Jean-Christophe». Il est également désigné comme «un copain à DSK». Lors de sa garde à vue début octobre, le directeur des relations publiques du Carlton, René Kojfer, mis en examen et écroué dans ce dossier de proxénétisme qui agite Lille et ses hôtels de luxe, l'identifie clairement comme Jean-Christophe Lagarde, commissaire divisionnaire, chef de la sûreté départementale. Il lui attribue même un rôle important dans ce dossier, pour lequel une information judiciaire a été ouverte en mars pour «proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment d'argent». D'autres noms de policiers apparaissent. Mais, pour le moment, aucun n'a été entendu par la justice. Seules cinq personnes ont été mises en examen, et certaines écrouées. Des responsables du Carlton, l'un des plus beaux hôtels situés à deux pas de la grand-place, soupçonné d'avoir abrité un réseau de prostitution de luxe. Des proxénètes présumés. Et un avocat de renom, Emmanuel Riglaire.
L'audition de Lagarde semble pourtant se rapprocher. «Il a quand même dit au revoir à ses hommes jeudi dernier, en leur expliquant en substance qu'il allait être mis en garde à vue, relate un représentant d'un syndicat de police lillois. Il n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'espoir quant à l'issue de ce dossier.»
«Colis». A en croire plu