Pour l’instant, les locaux manquent de déco. Les tableaux blancs ne sont pas encore accrochés. A peine un panneau, placardé sur une porte du Campus Technologique Paris- Sud (Kremlin Bicêtre), dans le Val-de-Marne, pour indiquer que le batîment accueille Sup’Internet, école entièrement orientée 2.0 du groupe Ionis, spécialiste de l’enseignement supérieur privé.
Ce mardi d'octobre, c'est la première journée de cours. Les 98 élèves de la promotion s'entassent dans leur salle. Certains visages sont juvéniles, d'autres moins : si l'école, en trois ans, est accessible post-bac, ils sont nombreux à avoir déjà fait quelques années de fac ou travaillé. Dans le brouhaha, Gael Coat, responsable informatique, donne le départ de la «semaine immersive». Au programme? Toute une batterie d'exercices, accessibles depuis l'intranet de l'école pour que les futurs «designers d'interface», «e-marketeurs» ou chefs de projets web puissent se familiariser avec la création de sites et les subtilités du langage HTML. «Ce sont des bases techniques que l'on vous demandera de maîtriser, assène Gael Coat. Aujourd'hui, ceux qui sont dans ce secteur sont de bons amateurs mais pas des professionnels comme vous le serez à votre sortie.»
Lucille, 27 ans, est l'une des seize filles de la promo : une féminisation notable comparée aux filières purement informatique qui en comptent environ 5%. Pour réaliser son rêve de devenir web designer à l'étranger, elle avait bien pensé aux Gobelins, mais le