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Libération
Interview

«Le martyre de Ben Laden en fait un exemple»

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Le terroriste Carlos va être jugé pour complicité d’attentats dans les années 80. Il répond depuis la prison de la Santé.
Carlos, arrivant au tribunal, à Paris en octobre 2001. (AFP)
publié le 19 octobre 2011 à 0h00

Rattrapé par son passé, Ilich Ramírez Sánchez, alias Carlos, Vénézuélien âgé de 62 ans, doit être jugé à Paris du 7 novembre au 16 décembre pour «complicité» dans quatre attentats (11 morts) en France, au début des années 80. Selon l'accusation, le mobile de Carlos était de sauver deux «camarades» de son Organisation des révolutionnaires internationalistes (ORI), Bruno Bréguet et sa compagne Magdalena Kopp, arrêtés à Paris en février 1982 avec des armes et explosifs. Un courrier au ministre de l'Intérieur réclamait la «libération» de Kopp et Bréguet «dans un délai de trente jours» avec des «menaces de guerre» contre la France : les empreintes digitales de deux pouces livreront l'identité de «Carlos». Un mois après, une bombe explose dans le train «Le Capitole». Le jour de l'ouverture du procès à Paris des deux «camarades» de l'ORI, une voiture piégée explose rue Marbeuf à Paris.

Son plus haut fait d'armes reste la prise en otages, en 1975, des ministres du pétrole de l'Opep à Vienne en Autriche - aujourd'hui prescrite - commanditée par le colonel Kadhafi. L'apparition du chef de ce commando avec un béret à la Che Guevara a forgé le mythe Carlos. Recherché en France pour avoir tué la même année deux policiers de la DST et un indicateur rue Toullier à Paris, il ne sera localisé qu'en 1994 à Khartoum (Soudan) et enlevé par la DST pour le ramener à Paris. Carlos vient de porter plainte devant la Cour de justice de la République contre Charles P