Un manifestant de 39 ans est mort mercredi à Mamoudzou, préfecture de Mayotte, apparemment d'un malaise cardiaque, a annoncé à l'AFP le préfet de cette île française de l'Océan indien en proie à des troubles sociaux depuis plus de trois semaines.
Ce manifestant a été relevé par les secours qui ont tenté en vain de le ranimer après une échauffourée entre protestataires et policiers en plein centre de la ville, a précisé le préfet. Il ne présentait, selon les médecins que le préfet a interrogés, aucune trace d'impact de grenade lacrymogène ou de flashball.
Un autre manifestant a été atteint par un tir de flashball et hospitalisé. Ses jours ne sont pas en danger, a affirmé le préfet.
Selon le préfet Thomas Degos, une dizaine de fonctionnaires de la PAF (police aux frontières) en tenue étaient affectés à la sécurisation du secteur, lorsqu'ils ont été la cible de galets, vers 10 heures (locales).
"Pour se dégager, ils ont fait usage de grenades lacrymogènes et de flashball", indique le préfet. C'est à cette occasion qu'un manifestant a été légèrement blessé par un projectile, qui l'a atteint au thorax.
Dans le même temps selon le préfet, "un autre manifestant s'est écroulé au sol, et les secours intervenus lui ont prodigué un long massage cardiaque avant de le transporter à l'hôpital. Les soins qui lui ont été dispensés ont été vains", a précisé le préfet.
Mayotte contre la vie chère
Selon les médecins qui ont accueilli Ali El Anziz, 39 ans, il ne présentait aucune trace d'impact sur le corps. L