«Si je coule, tu coules avec moi», disait-il à sa femme. Le parquet de Paris a délivré un réquisitoire supplétif pour subornation de témoin à l'encontre de Thierry Gaubert, déjà mis en examen, le 23 septembre, pour «recel d'abus de biens sociaux» dans l'enquête sur les contrats d'armement ayant potentiellement financé la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Comme nous le révélions hier sur Libération.fr, cet ami et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly et au ministère du Budget est soupçonné d'avoir tenté de faire pression sur sa femme, Hélène de Yougoslavie, afin d'orienter son témoignage devant les enquêteurs.
USB. Lors de son audition début septembre, Hélène de Yougoslavie a remis aux policiers une clé USB où sont enregistrées les menaces de son mari, dont elle est séparée depuis cinq ans. «Nous avons un enregistrement sonore dans lequel il apparaît que vous avez tenté une subornation de témoin en la personne de votre épouse», annonce un policier à Thierry Gaubert, comme on le lit dans un PV de sa garde à vue, retranscrit par Mediapart. «Il n'y a pas de menace», se défend Gaubert, qui parle de «discussion», et concède «des propos échangés avec énervement». Le parquet en a visiblement jugé autrement, puisqu'il accorde une enquête supplémentaire sur ce volet du dossier.
Au départ, en juillet, lors d'une perquisition chez Thierry Gaubert, les enquêteurs découvrent l'exis