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Libération
Interview

«On dépossède les professionnels de leurs savoirs»

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Le collectif de l'Appel des appels, constitué pour lutter contre la marchandisation des services publices, de la santé à l'éducation, tient ce samedi une journée de réflexion. Roland Gori, l'un de ses fondateurs, en explique les enjeux.
Lors d'un mouvement de grève à Lille. (REUTERS)
publié le 21 octobre 2011 à 11h07
(mis à jour le 21 octobre 2011 à 12h26)

C'était en 2009. Après l'appel des psychiatres contre la nuit sécuritaire, Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychopathologie clinique à l'université d'Aix-Marseille, lançait l'Appel des appels. Où il entendait unir tous ces métiers, tous ces signataires qui se sentaient attaquer au plus profond de leur mission par la logique néolibérale. Demain, à la bourse de travail de St Denis, il lance une journée de travail, sur le thème: «L'Amour du Métier: comment redonner ensemble de la valeur aux luttes sociales et culturelles?»

Où en est l'Appel des appels?

La pétition de l'Appel des appels lancée en janvier 2009 a reçu le soutien de près de 90.000 personnes, témoignant de l'inquiétude profonde des professionnels participant à la construction de l'espace public dont les métiers sont peu à peu colonisés au travers des réformes gouvernementales par les logiques et la culture du capitalisme financier. Le mouvement s'est depuis doté d'une Association nationale loi 1901 avec un bureau et un conseil moral et scientifique définissant le cap des travaux et des actions conformes à notre charte. Une v