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Libération

15 ans requis contre Krombach, accusé du meurtre de Kalinka

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publié le 22 octobre 2011 à 0h00

C'est bientôt fini. La conclusion d'une des plus longues traques de l'histoire judiciaire. Et Dieter Krombach, 76 ans, qui s'est démené pendant vingt-neuf ans pour ne pas être jugé, en semble étonnamment soulagé. Lui qui, durant les trois semaines d'audience, s'est exprimé à coups d'assertions autoritaires, multipliant les «nein» tranchants, paraît soudain plus détendu. Vendredi matin, devant la cour d'assises de Paris, il suivait les plaidoiries des parties civiles en souriant, lové dans le cou de sa traductrice, comme un enfant. L'après-midi, c'est un peu plus raide qu'il a écouté le réquisitoire. Sa traductrice préférée était partie, remplacée par une autre moins tendre. L'avocat général a demandé 15 ans de prison pour son rôle dans la mort de sa belle-fille Kalinka. Et il a ajouté : «Compte tenu de son âge, c'est déjà une petite perpétuité.»

Le représentant du parquet n'a pas retenu la qualification de meurtre, mais celle de «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Depuis l'examen d'expertises réalisées en 2010, c'est l'explication qui semble s'imposer. Mettant au jour les contradictions et dissimulations parfois surréalistes du Docteur Krombach. Kalinka Bamberski, morte dans la nuit du 9 au 10 juillet 1982 à l'âge de 14 ans, n'est pas décédée au matin, comme l'a toujours assuré son beau-père. Les experts de l'institut médico-légal de Paris sont formels : elle est morte entre 22 h 30 et 0 h 30. Juste après une