Sa garde à vue aura duré moins de 48 heures. Vendredi soir, Jean-Christophe Lagarde, chef de la sûreté départementale à Lille, a été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et recel d’abus de biens sociaux par les juges d’instruction chargés de l’affaire en lien avec l’hôtel Carlton de Lille.
Star. Un chef d'entreprise devait connaître le même sort, et son ancienne compagne a été mise en examen. C'est la sixième personne poursuivie dans cette affaire. Sur fond de réseau de prostitution s'y côtoient chefs d'entreprises, patrons de grands hôtels, proxénètes, un commissaire, la star montante du barreau de Lille Emmanuel Riglaire, et le nom de Dominique Strauss-Kahn comme client.
Comme Libération le révélait dès mardi, le commissaire divisionnaire Lagarde apparaît à de nombreuses reprises dans le dossier. D'après René Kojfer, directeur des relations publiques de l'hôtel Carlton, mis en examen et écroué comme ses patrons, Lagarde aurait participé et organisé au moins une soirée à Paris avec DSK et des prostituées venues de Lille et de Belgique. Celui que ses hommes décrivent comme «un grand flic» aurait également été en contact avec Kojfer pour réserver des «chambres avec colis» - en clair, des prostituées - pour des amis. Enfin, Lagarde aurait rendu visite à au moins deux reprises à Dominique Strauss-Kahn à Washington, en février et mai 2011.
C’est un des participants au voyage, David Roquet, patron d’une filiale d’Eiff