Mauvaise fin de semaine pour Jean-Christophe Lagarde, fonctionnaire de police soupçonné d'être impliqué dans l'affaire du Carlton de Lille. Placé en garde à vue jeudi, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et recel d'abus de biens sociaux vendredi, le commissaire divisionnaire a été suspendu de ses fonctions de chef de la sûreté départementale du Nord samedi. Seule satisfaction pour celui qui ne cesse de répéter via ses avocats «n'avoir commis aucune infraction pénale» : il a été placé sous contrôle judiciaire et laissé libre. «La preuvequ'il existe une justice à deux vitesses», a protesté Me Christophe Snyckerte, l'avocat de René Kojfer, soupçonné d'avoir fait le lien entre des prostituées et notamment des clients du Carlton, dont il assurait la communication, et qui dort en prison depuis le 6 octobre.«Je vais demander sa remise en liberté dès lundi [aujourd'hui, ndlr]. C'est insensé que seuls les lampistes restent en détention.» Me Frank Berton, avocat de Francis Henrion, directeur du Carlton placé en détention lui aussi, réclame la même chose. Parmi les huit personnes déjà mises en examen dans ce dossier, seul Jean-Christophe Lagarde, l'avocat Emmanuel Riglaire et l'ex-compagne d'un chef d'entreprise ont été laissés libres. Dominique Strauss-Kahn, dont le nom est cité à de multiples reprises dans cette affaire en tant que client, pourrait être entendu comme témoin dès cett
Histoire
Le commissaire Lagarde suspendu après sa mise en examen dans l’affaire du Carlton
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par Violette Lazard
publié le 24 octobre 2011 à 0h00
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