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Libération

Meurtre d'une joggeuse: l'accusé marqué par une enfance violente

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Le procès du meurtrier présumé d’une femme à Milly-la-Forêt en 2009 s'est ouvert ce mercredi devant la cour d'assises de l'Essonne.
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publié le 2 novembre 2011 à 18h08

Père alcoolique et ultra-violent: la cour d'assises de l'Essonne a examiné mercredi, au premier jour de son procès, le passé de Manuel Da Cruz, violeur récidiviste de 49 ans accusé d'avoir enlevé, violé et assassiné Marie-Christine Hodeau alors qu’elle faisait son jogging à Milly-la-Forêt, dans l'Essonne, en 2009. Faits qu'il avait reconnu.

«A leur arrivée en France, les enfants ont connu l'enfer», a dit l'enquêteur de personnalité. «Mon petit frère, c'est celui qui se faisait frapper le plus», a raconté sa grande sœur, sans décliner son identité.

Emue, cette quinquagénaire a raconté «la peur» dans laquelle vivait la famille: «On se cachait sous le lit, sous la table quand il tapait ma mère, elle était toujours en sang. Je lui cachais les yeux pour pas qu'il voie ça, mais on entendait, on entendait les cris».

Les quatre frères et soeurs ont aujourd'hui peu de relations. «Depuis juin 1998, je ne le vois plus. C'est un homme qui a du coeur, qui est gentil, serviable. Mais ce qu'il a fait, c'est impardonnable», a déclaré le jeune frère de M. Da Cruz.

Les deux hommes n'ont pas échangé un regard.
Pour sa soeur, «il n'y a pas de mots, il faut qu'il paie. J'ai beaucoup de peine pour cette famille. Maman, quand je l'ai au téléphone, elle m'en parle tous les jours, elle pleure». «Je n'arrive pas à comprendre son geste. Pourtant je l'aime parce que c'est mon frère», lâche-t-elle.

Manuel Da Cruz quitte le domicile à 17 ans