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«On est capable, nous la population, de décider»

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Les Indignés contre l'austéritédossier
Vendredi à la Défense. (CB)
par Recueilli par Cordélia Bonal
publié le 5 novembre 2011 à 11h42

Qui sont les Indignés venus occuper la Défense ce vendredi ? Comment ont-ils rejoint le mouvement ? Contre quoi s'indignent-t-ils, que défendent-ils ? Nous avons posé la question à quelques uns d'entre eux.

Jonathan, 23 ans, étudiant en communication.

«J'ai rejoint le mouvement le 19 juin. J'avais repéré sur Facebook qu'il y avait une AG à Bastille. Depuis je n'ai pas lâché. Cet été j'ai marché huit jours avec les Indignés espagnols, de Barcelone au Perthus. Ce qui m'a attiré dans ce mouvement c'est son horizontalité. On discute d'abord des idées, pas des personnes qui les portent. C'est comme ça que la politique pourra redevenir un débat d'idées.

Aujourd'hui les politiques ne sont plus légitimes. Ce que l'on cherche, c'est ramener le débat au peuple. Une République du bon sens ! Pourquoi pas en appelant à la constitution d'Etats généraux ? On reproche aux Indignés de ne pas avoir de projet construit, mais on n'est pas là pour proposer des solutions clés en main. Cette occupation de La Défense, ce n'est qu'une première phase, pour dire qu'une alternative est possible. Après il faudra construire, fédérer autour d'un projet commun.»

Delia, 46 ans, sans emploi.

«J'ai rejoint le mouvement dès ses premiers jours, en mai, à Bastille. J'étais en vacances, je suis rentrée exprès pour ça. J'avais vu l'exemple espagnol, je me suis dit c'est ça qu'il faut qu'on fasse. Je suis indignée contre le chômage, auquel je suis confrontée depuis