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Trente ans après, Carlos devant les juges

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Ilich Ramirez Sanchez comparaît à partir de ce lundi matin devant la cour d’assises spéciale de Paris pour quatre attentats qui ont fait en France 11 morts et près de 150 blessés, il y a 30 ans.
Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, le 7 mars 2001 lors de son procès en appel à Paris. (© AFP Jack Guez)
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publié le 7 novembre 2011 à 7h04

Carlos, 62 ans, de son vrai nom Ilich Ramirez Sanchez, aussi surnommé "le Chacal", comparaît à partir de lundi matin devant la cour d'assises spéciale de Paris pour quatre attentats qui ont fait en France 11 morts et près de 150 blessés, il y a 30 ans.

Dans un entretien publié dimanche à Caracas, Carlos a revendiqué pour la première fois plus d'une centaine d'attaques qui ont fait entre 1500 et 2000 morts.

Interpellé au Soudan en août 1994, ce ressortissant vénézuélien n'a pas quitté depuis les prisons françaises. Reconnu coupable en 1997 à l'issue d'un premier procès du meurtre en 1975 à Paris de trois hommes, dont deux policiers, il a déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Incarcéré à la prison parisienne de la Santé, le détenu a accordé ces dernières semaines deux interviews qui lui ont valu d'être placé à l'isolement. Après une grève de la faim de dix jours, l'Administration pénitentiaire l'a finalement autorisé à regagner sa cellule.

A partir de lundi et jusqu'au 16 décembre, Ilich Ramirez Sanchez aura face à lui une cour d'assises spécialisée dans le jugement "d'actes de terrorisme" et composée de sept magistrats professionnels. Sa défense en conteste la compétence, qualifiant cette comparution de "mise en spectacle artificiel, destinée à tromper l'opinion publique".

Il est accusé de complicité dans quatre attentats. Selon l'accusation, le mobile de cette campagne qui aurait été o