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Affaire du Carlton : un dossier, plusieurs possibilités

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L'entrée de l'Hôtel Carlton de Lille. (© AFP Philippe Huguen)
publié le 8 novembre 2011 à 12h31

Le sulfureux dossier du Carlton de Lille ne manque pas de perspectives. A la demande du procureur général de la cour d’appel de Douai, la chambre criminelle de la cour de cassation va examiner mercredi son éventuel dépaysement. C’est à dire déterminer si ce dossier tentaculaire de proxénétisme dans lequel apparaissent des patrons de grands hôtels, des fonctionnaires de police, un proxénète belge ou encore le nom de Dominique Strauss-Kahn comme client, doit rester dans la juridiction de Lille ou être confié à de nouveaux magistrats et enquêteurs. Suite à une demande de deux des avocats du dossier, cette requête pourrait également être rejetée.

Une demande de dépaysement polémique

L’argument avancé par le procureur général de la cour d’appel de Douai qui a demandé le dépaysement est simple : la présence dans le dossier de Jean-Christophe Lagarde, commissaire divisionnaire à Lille et d’Emmanuel Riglaire, avocat au barreau de la ville, tous les deux mis en examen pour proxénétisme, empêche une bonne administration de la justice. Car les deux hommes étaient amenés à travailler avec la justice, donc avec les deux juges d’instruction qui planchent sur le dossier depuis mars dernier.

L’annonce de cette requête il y a deux semaines avait déjà provoqué la colère bruyante de la quasi-totalité des avocats présents dans le dossier. Tous craignent que l’affaire ne soit enterrée dans le déménagement. Les syndicats de magistrats se sont également élevés contre cette demande.

Si la cour de cassation décide néanmoins de dépayser –