Les promoteurs immobiliers français ont qualifié de «grave erreur» la suppression dans le nouveau plan de rigueur, en 2013, de l'avantage fiscal pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer, connu sous le nom de dispositif «Scellier».
«C'est une grave erreur. Si on supprime le financement par le privé, au moment où les investissements publics baissent, avec quel argent va-t-on financer le logement?» s'est interrogé Marc Pigeon, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), «alors que les Français consacrent un quart de leur budget à ce poste de dépenses».
Le président de la FPI a affirmé, mercredi au cours d'une conférence de presse, que «le gouvernement ne mesurait pas la gravité de la situation du logement et son poids dans l'économie et portait un rude coup au pouvoir d'achat des Français».
«Calibré trop haut»
La part des ventes aux investisseurs a atteint un record (près des deux tiers du total des promoteurs) en 2009 et 2010 grâce à la popularité du «Scellier» auprès de contribuables souvent aisés.
En 2008, alors que les ventes des promoteurs immobiliers s'étaient effondrées de 40% en raison de la crise économique mondiale, le gouvernement a mis en place un taux de réduction d'impôt dit «Scellier», soit 25% du prix de vente étalé sur neuf ans, pour doper les ventes. Aujourd'hui, les promoteurs admettent, ma