Le 1er novembre, à Paris, un bébé est né et mort dans la rue. En marge de la crise grecque, du G20, des psychodrames qui se jouaient sur les marches du palais des festivals à Cannes, une femme de 38 ans accouchait sous une tente du XIVe arrondissement, qui lui servait de logement de fortune. Malgré l'intervention en urgence du Samu et des pompiers, son bébé n'a pas survécu. Ce n'est ni le manque d'un logement, ni celui d'une ration alimentaire, ni même le froid qui a provoqué sa mort. C'est l'absence de suivi et de soins qui ont fait défaut et entraîné cette impardonnable tragédie. Ne nous y trompons pas, certains reprocheront à la mère de la victime d'avoir refusé un hébergement. Mais c'est bien le manque d'accompagnement en amont qui l'a enfermée dans la rue et a condamné son enfant.
Alors que le thermomètre affiche encore des températures supérieures à 15°C, l’émotion suscitée par ce drame relance le débat sur la prise en charge des sans-abri, sans travail, souvent sans papiers, qui errent dans nos villes en situation d’isolement et d’extrême pauvreté.
Chaque année, à la même époque, nous faisons face aux mêmes évidences. La capacité d’accueil des foyers d’hébergement est bien en deçà des besoins. Les travailleurs sociaux ne disposent manifestement pas de moyens suffisants. Même le fondateur du Samu social a fini par «renoncer». Résultat : en 2011, ils auront été plusieurs centaines à mourir dans la rue.
Malgré les efforts des pouvoirs publics et des co