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INTERVIEW

Grève à Pôle Emploi : «On a tué toute relation directe et spontanée»

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Les agents du Pôle Emploi sont appelés à une grève reconductible ce lundi. Pascal Poupy, vingt ans de métier, explique les raisons du mouvement.
Un demandeur d'emploi a menacé lundi de se suicider en se tailladant les avant-bras avec un couteau dans une agence de Pôle emploi de Seine-Saint-Denis, avant d'être interpellé par la police, ont indiqué à l'AFP des sources syndicales. (Jeff Pachoud.AFP)
publié le 14 novembre 2011 à 13h16
(mis à jour le 14 novembre 2011 à 15h04)

Que vous recherchiez un emploi ou un salarié à recruter, bref si vous avez eu affaire au Pôle Emploi, vous savez. Ce service public, né de la fusion ANPE-Assédic, ne fonctionne pas bien. Plateforme téléphonique embouteillée, radiations pour un oui ou un non... Ce lundi, le premier syndicat représentatif des salariés du Pôle Emploi, le SNU-FSU, a appelé à une grève reconductible. Il est encore trop tôt pour savoir si le mouvement est suivi ou pas. Entretien avec Pascal Poupy, vingt ans d'expérience, ex-ANPE et délégué Ile-de-France du syndicat national unitaire (SNU), affilié à la FSU.

La fusion ANPE-Assédic remonte maintenant à trois ans. Elle était censée améliorer les choses pour les demandeurs d'emploi...

La fusion n'a rien amélioré du tout, bien au contraire. Les conditions d'accueil se sont vraiment dégradées pour les usagers. On vante le suivi personnalisé avec un conseiller unique. En pratique, nous sommes devenus injoignables, les plateformes téléphoniques nous éloignent des usagers. On se retrouve dans l'incapacité d'exercer notre métier, les demandeurs d'emploi sont e