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Privés de sorties !

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Le handicap au quotidiendossier
Restaurants, cinémas, cabarets… La vie nocturne n’est guère adaptée.
publié le 15 novembre 2011 à 0h00

Pas facile de profiter de la vie nocturne quand on est en situation de handicap. Entre les ascenseurs des boîtes de nuit en panne, les toilettes des restaurants «pas adaptées», ou encore les tables des bars bien trop hautes quand on est en fauteuil. Sans compter les difficultés liées aux transports. Des tas d’embûches qui condamnent les personnes en situation de handicap à rester chez elles une fois la nuit tombée.

«Dans l'inconscient collectif, nous ne sommes pas vus comme des noceurs mais comme des malades», raconte Damien Birambeau, président de J'accède.com, association qui milite pour l'accessibilité des lieux et l'intégration sociale des personnes en situation de handicap. «Mais notre vie ne s'arrête pas après 20 heures !»

Depuis 2006, sur le site et désormais l’application mobile jaccede.com, l’association recense et valorise les lieux accessibles. Et grâce à une communauté mobilisée, effectue un grand travail de sensibilisation auprès des propriétaires d’établissements.

Normes. En effet, d'ici à 2015, selon la loi de 2005, cafés, restaurants, boîtes de nuit devront être accessibles aux personnes en situation de handicap, mais bon nombre de ces établissements sont loin de la mise aux normes. Certes des sanctions sont prévues par le texte mais des dérogations également. «Il y a des endroits où l'accessibilité ne se fera jamais», reconnaît Véronique Dubarry, adjointe au maire de Paris en charge des personnes en situation de handi