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Paris se cherche

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Du chômage aux pigeons, de la santé aux festivités, une escouade de scientifiques passe la capitale au microscope dans le cadre d’un programme de recherches initié par la ville.
publié le 18 novembre 2011 à 0h00

C'est Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'université et de la recherche, qui l'affirme : «Dessiner l'avenir d'une ville, ça ne consiste pas à planifier, mais à dire aux chercheurs de faire ce qu'ils détestent : de la prospective.» Il parle avec le sourire, mais c'est sérieux. Une douzaine de chercheurs présentent aujourd'hui leurs travaux, à l'occasion du colloque Paris 2030.

Lauréats du programme de recherches du même nom, ces scientifiques viennent de disciplines variées et vont tenter de dresser un portrait composite du futur de la capitale. Les sujets sont multiples. Sous les ors rococos des salons de l'hôtel de ville de Paris, on évoquera, entre autres, le pluralisme culturel de Barbès, le parcours des étudiants étrangers, le laboratoire parisien de la recherche, la vie avec Alzheimer dans vingt ans, la métropole touristique ou encore l'empreinte alimentaire des deux millions d'estomacs parisiens sur l'agriculture et la ressource en eau. Bref, on peut partir dans tous les sens quand on réfléchit sur Paris. «Cette diversité qui peut aller jusqu'à l'incohérence, je l'assume complètement», poursuit Jean-Louis Missika. D'autant plus que la prospective se glisse partout. L'adjoint du maire Bertrand Delanoë évoque ainsi une étude intitulée «Quand les citadins veulent refaire "campagne"» : «Est-on face à une simple mode ou à un véritable ancrage pour dix ans ?»

Le programme de recherches Paris 2030 existe depuis sept ans et a déjà