Le dernier convoi de déchets nucléaires à destination de l’Allemagne a entamé mercredi son périple de plus de 1.500 km, malgré de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les militants antinucléaires mobilisés pour bloquer le train.
A 6 heures, le convoi avait dépassé Reims et il devait quitter le département de la Marne aux environs de 7 heures. Il roulait vers l’est, en direction de Rémilly près de Metz, où Areva et la SNCF ont prévu trois trajets différents à destination de l’Allemagne pour tenter d’éviter les actions des manifestants. Aucun incident n’a été constaté par les autorités sur le trajet pendant la nuit.
Au départ de Valognes mercredi après-midi, des heurts survenus le long de la voie ferrée, à quelques kilomètres du terminal, ont fait au moins trois blessés légers – un gendarme et deux manifestants – et entraîné seize arrestations, selon la préfecture. Des dégâts ont été commis sur les voies ferrées, avec un rail soulevé et des boîtiers électriques incendiés. «Mais la voie a été réparée en temps voulu», a précisé le préfet de la Manche Adolphe Colrat, au cours d'un point de presse.
Un fourgon de CRS a brûlé, non loin des voies, près de Valognes, après avoir été «
a priori
» incendié par des manifestants munis de cocktails molotov, selon la préfecture. (voir la vidéo)
Seize militants, dont six femmes, ont été interpellés au cours de la journée et placés en garde à vue, a déclaré le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard