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Récit

Sida : 30 ans et l’éradication pour horizon

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La lutte contre le virus, surgi en 1981, est à un tournant. Arrêter l’épidémie est possible, si on s’en donne les moyens.
publié le 30 novembre 2011 à 0h00

La fin du sida ? Demain, c'est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Et pour la première fois en trente ans - les premiers cas officiels de sida sont survenus en 1981 -, jamais le thème de la fin de l'épidémie n'a été aussi clairement affiché, aussi bien en France que dans le monde, par le biais de l'Onusida (programme commun de l'ONU sur le sida et le VIH). «Arrêter le sida n'est plus un slogan, c'est tout un programme», annonce très clairement Aides, la plus importante association de lutte contre le sida en Europe. «Aujourd'hui, nous savons comment mettre fin au sida, poursuit Bruno Spire, son président. La lutte contre le virus vit son plus grand bouleversement depuis l'arrivée des trithérapies en 1996. La fin de l'épidémie est possible. Les études scientifiques se succèdent, ébauchant le même espoir. Non seulement les traitements sauvent les malades, mais nous sommes désormais certains qu'ils empêchent les nouvelles infections.»

A l'Onusida, qui présente aujourd'hui son rapport annuel, ce sont presque les mêmes mots utilisés, en tout cas le même objectif : «Des progrès extraordinaires ont été faits au cours des dix dernières années… Nous avons dans nos mains les outils nécessaires pour libérer une génération du sida. Pour 2015, nous devons arriver à zéro infection, zéro discrimination et zéro décès», écrit Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida. Propos démesurément optimistes ?

Revenons, un instant, en France. Il y a aujou