Mardi dernier, après deux fusillades qui ont causé la mort de deux malfaiteurs et laissé un policier dans le coma, Claude Guéant expliquait sur RTL que «le climat de sécurité s'améliore» à Marseille. L'optimisme du ministre de l'Intérieur a fait tousser. Christophe Madrolle (Modem) a trouvé son propos «d'une indécence inouïe», et les autres élus l'ont jugé au moins maladroit. «La situation n'est pas bonne, même si je pense tout de même que l'on noircit Marseille en exploitant médiatiquement tout ce qui s'y déroule, dit Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire UMP de la commune. Les efforts policiers sont réels depuis quelques mois et la ville participe en installant 1 000 caméras de vidéosurveillance d'ici à 2013 et en formant 100 policiers [municipaux] supplémentaires. Les excès accumulés ces dernières années conduisent à prendre des mesures un peu brutales.»
Renaud Muselier, député UMP, aimerait que la ville aille plus loin et arme ses policiers. Gaudin s'y refuse, et l'un de ses proches glisse : «Il n'y a que par une prospérité retrouvée que l'on finira par régler la situation.» Hélas, Marseille en est loin. «Dans un premier temps, soupire Laurence Vichnievsky, conseillère régionale Europe Ecologie-les Verts, il ne faut pas avoir peur de la répression. Et puis, il faut un choix national très fort, qui attribue à Marseille des effectifs très spécialisés en matière d'investigation, pendant une longue période.»
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