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Libération

Une kalachnikov à partir de 750 euros

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Les saisies ont explosé depuis début 2010 même si les armes de guerre sont rares.
publié le 5 décembre 2011 à 0h00

La kalachnikov devient-elle l’arme de prédilection du milieu à Marseille ?A trois reprises la semaine dernière, lors de braquages ou de règlements de compte ayant fait trois morts, des malfaiteurs ont fait usage de fusils d’assaut.

Combien d’armes en circulation ?

Un des patrons de la police marseillaise prévient : «Celui qui vous lance un chiffre est un imposteur. Nous savons combien nous en trouvons, pas combien il y en a dans les cités. Je ne suis pas certain qu'il y en ait beaucoup. Une cinquantaine suffit à faire beaucoup de mal.» Magistrats et policiers pensent que certains malfaiteurs mutualisent, se prêtent ou se louent les armes dont ils disposent.

En 2011, sécurité publique et police judiciaire (PJ) en ont pour l'instant trouvé 318 dans les Bouches-du-Rhône, dont une dizaine de kalachnikovs. Un total sensiblement égal à 2010, année où les saisies avaient nettement progressé. Selon le Figaro, la direction centrale de la PJ a recensé 2 710 saisies d'armes à feu en France en 2010 (dont 3% d'armes de guerre). Une hausse de 79% par rapport à 2009.

D’où viennent les kalachnikovs ?

Le seul réseau important démantelé ces dernières années dans la région Paca a été découvert grâce à la PJ toulonnaise. Un ancien militaire croate importait des armes d’ex-Yougoslavie : 194 avaient été saisies, dont 54 kalachnikovs. Il avait aussi vendu une cinquantaine de fusils d’assaut dans les quartiers Nord de Marseille.

La plupart des armes de