Vous avez vu cette histoire du type qui divorce et qui se retrouve condamné par la justice à payer 10 000 euros à son ex-épouse, pour ne pas l’avoir «honorée» avec assez d’assiduité ?
En esprit fort pacsé ou en petit malin célibataire, on commencerait bien par ricaner sur le mode : «N’avait qu’à pas se marier.» Puis, en défenseur des libidos épanouies, on se féliciterait presque que le troisième pouvoir milite enfin pour que les corps exultent.
Mais, très vite, en ces temps de légitimes revendications paritaires et de nécessaires dénonciations des violences faites aux femmes, on ne peut résister à la tentation gentiment ingénue d’inverser les polarités.
Et si c’était un homme délaissé qui se désolait des migraines de sa «moitié» ? Et si c’était un divorcé procédurier qui gémissait devant le peu d’empressement de sa «douce», si dure à la détente des sens ? On vous parie une housse de couette et sa taie d’oreiller que notre plaignant du sexe affaibli n’aurait pas gain de cause auprès des juges aux affaires familiales.
Plus sérieusement, on peut tirer deux ou trois enseignements de cette caleçonnade.
1) Le consentement devrait être paritaire. L'affaire DSK a remis en lumière la notion de consentement. Il est évident que le passage en force masculin (et féminin, aussi, si, si, ça existe) est condamnable, même si le sexe garde toujours une part de violence organisée et approuvée par les deux parties.
Le problème de cette décision de justice vient du fait qu’elle ne tra