Une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie de 18 ans de sûreté a été requise mardi contre Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, jugé par la cour d'assises spéciale de Paris pour quatre attentats commis en France il y a 30 ans mais à la dangerosité toujours «actuelle et absolue» selon l'accusation.
C’était la peine maximale que pouvait requérir le parquet général contre le Vénézuélien de 62 ans jugé depuis le 7 novembre pour quatre attentats qui ont fait 11 morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983.
Le ministère public a souligné «l'extrême dangerosité actuelle, absolue et constante» de l'accusé pour appuyer sa demande à la cour de prononcer une peine de sûreté à son encontre.
«Il vous a dit lui-même qu'il n'a pas changé», a souligné Jean-François Ricard, l'un des deux avocats généraux, au terme de près de neuf heures de réquisitoire.
Le magistrat a conclu comme il avait commencé: en laminant l'image de «combattant» brandie par le Vénézuélien, ramené au rang d'accusé qui «n'assume pas ses responsabilités».
«Je m'attendais à des débats difficiles, à un affrontement frontal» avec cette figure déchue du terrorisme international, a dit Jean-François Ricard.
Au lieu de cela, le magistrat estime avoir vu un justiciable peu glorieux s'égarant volontairement dans de «longues considérations», dans une «fuite en avant procédurière».
Sa méthode? Une «saturation» de l'audience par la parole pour évit