Interpellations, mises en examen… l’affaire Bettencourt repart de plus belle, alors que la question de l’état de santé de la milliardaire n’est, juridiquement, pas définitivement close. Hier, plusieurs événements se sont télescopés. Le magistrat bordelais Jean-Michel Gentil n’a pas fait mentir sa nouvelle réputation de dur, en faisant interpeller à l’aéroport de Roissy Patrice de Maistre, l’ancien gestionnaire de la fortune de la milliardaire, qui revenait d’un voyage au Gabon. Et il a mis en examen, comme prévu, François-Marie Banier et son compagnon Martin d’Orgeval. Enfin, s’est tenue à huis clos une audience devant la cour d’appel de Versailles, au cours de laquelle la milliardaire demandait à ce que la tutelle dont elle fait l’objet soit allégée et que sa fille Françoise en soit écartée.
Comparution. Sur le terrain pénal, la principale avancée dans le dossier est la mise en examen de Banier et de son ami. Selon le parquet de Bordeaux, le photographe doit répondre des chefs «d'abus de faiblesse, d'abus de confiance et d'escroquerie aggravés au préjudice de Liliane Bettencourt, et de blanchiment», tandis que son compagnon n'a droit qu'aux chefs «d'abus de faiblesse au préjudice de Liliane Bettencourt, de blanchiment et de recel». Sont visés les dons de la milliardaire aux deux hommes, ainsi que leur participation à différents montages concernant l'île d'Arros. Les deux hommes sont repartis libres sous contrôle judiciaire. (voir la vidéo)
Selon Laurent Merle