Jacques Chirac, premier ancien président de la République jugé en correctionnelle, a été condamné jeudi à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris, qui remonte au début des années 1990, quand il était maire de la capitale.
L'ex-président a annoncé dans un communiqué qu'il ne ferait pas appel même si «sur le fond, il conteste catégoriquement ce jugement».
Jacques Chirac «affirme avec honneur» qu'«aucune faute ne saurait (lui) être reprochée», avant de justifier sa décision de ne pas faire appel par le fait qu'il n'a «plus, hélas, toutes les forces nécessaires pour mener par (lui-même), face à de nouveaux juges, le combat pour la vérité».
Agé de 79 ans, l'ex-chef de l'Etat, qui était absent de la salle d'audience, a été déclaré coupable dans les deux volets de l'affaire pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêt", sur une vingtaine des 28 emplois qui étaient litigieux.
A l'audience, le parquet avait requis la relaxe de l'ancien président et de ses neuf coprévenus.
Chirac excusé pour troubles neurologiques
L'ex-chef de l'Etat était absent à la lecture du jugement par le président Dominique Pauthe, comme il l'avait été durant tout le procès, qui s'est tenu du 5 au 23 septembre, excusé par un rapport médical faisant état de troubles neurologiques "sévères" et "irréversibles".
Seuls deux des neuf autres prévenus ont été relaxés : l'ancien directeur de cabinet M