Huit cas de cancer ont été «signalés» chez des patientes portant des prothèses mammaires PIP défectueuses, selon le Pr Jean-Yves Grall, directeur général de la santé au ministère de la Santé. Parmi ces huit cas : cinq cancers du sein déclarés, un lymphome rare du sein (décès), un lymphome de l'amygdale et une leucémie.
Mais ces cancers ne sont pas nécessairement imputables aux prothèses, a expliqué hier le Comité de suivi des femmes porteuses de prothèses mammaires : l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a rapporté «les signalements d'effets indésirables graves […] sans qu'à ce jour l'imputabilité n'ait été établie entre ces […] cancers et le port de prothèses mammaires PIP».
Les autorités sanitaires émettront d’ici huit jours des recommandations aux professionnels de santé sur la conduite à tenir, notamment sur le plan chirurgical. Depuis mars 2010, on recense 523 retraits de prothèses. Le numéro vert (0800 636 636) a reçu plus de 5 000 appels en deux semaines.
Le décompte des huit cancers n’inclut pas le cas détecté dans le Gers, décès qui a provoqué l’ouverture d’une information judiciaire à Marseille, le 8 décembre, pour «homicide involontaire aggravé». Plus de 2 000 plaintes ont été déposées par des femmes ayant reçu ces prothèses fabriquées par Poly implants prothèses (PIP), basée à La Seyne-sur-Mer (Var), qui en vendait, jusqu’en 2008, 100 000 par an.
Les premières plaintes sont venues d’Angleterre.