Il va enfin pouvoir s’expliquer devant les juges. Pour la première fois depuis son interpellation, Fabrice Paszkowski est convoqué aujourd’hui dans le bureau des trois magistrats en charge de l’affaire de proxénétisme du Carlton de Lille, dont il est devenu un des personnages centraux. Et les questions risquent de fuser.
Parmi les huit personnes mises en examen dans ce dossier depuis le début du mois d’octobre, c’est sur lui que pèsent les soupçons les plus lourds. Pour avoir voyagé aux côtés de prostituées afin de se rendre à Paris et outre-Atlantique retrouver son ami Dominique Strauss-Kahn, Fabrice Paszkowski a été mis en examen pour «proxénétisme aggravé en bande organisée» et «association de malfaiteurs». Pour avoir payé les billets d’avion, les notes de restaurant et d’hôtel sur le compte de son entreprise de matériel médical, Médicalis, il est également soupçonné d’abus de biens sociaux et d’escroquerie.
«Il répondra précisément sur ces points», assure son avocat, Karl Vandamme, qui ne souhaite pas en dire plus sur sa défense. Concernant les SMS de Strauss-Kahn que les enquêteurs ont retrouvé sur son téléphone portable, Fabrice Paszkowski a en revanche accepté de s'expliquer, depuis le parloir de sa prison, par la voix de son avocat.
«Il faut d'abord savoir que Fabrice ne s'est rendu à aucune des soirées que DSK lui a proposées, que ce soit à Gand [Belgique, ndlr], Vienne ou Madrid. Il a décliné à chaque fois», affirme son défenseur, en référence à de n