Wagram, «l'enquête maudite», comme dit un haut responsable policier ? Le cercle de jeux parisien, fermé depuis juin, n'en finit pas de créer des remous dans la police. Dernier souci : selon nos informations, «plusieurs milliers d'euros», d'après un enquêteur, ont disparu des scellés entreposés au service central des Courses et Jeux à Nanterre, parmi les espèces saisies au Wagram (154 000 euros au total). Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire et l'IGPN, la police des polices, est saisie. «Il y a un enfoiré dans le service mais on ne l'a pas encore identifié», peste un ponte de la PJ. Qui a déjà fort à faire : un autre responsable policier déplore un «climat de règlements de comptes au sein de plusieurs directions de la PJ» sur cette affaire. Le 19 janvier, ce que les enquêteurs assimilent à un «putsch» entre voyous corses se disputant le contrôle du Wagram a eu lieu. Mais ni les Courses et Jeux, qui y assurent pourtant une surveillance, ni le président du cercle, ancien policier, ne les en ont informés. Ils l'ont su par une écoute téléphonique fortuite.
Ce 19 janvier, Jean-François R., 64 ans, trésorier du Wagram, lit tranquillement son journal quand quatre individus - dont deux anciens du cercle - débarquent et le menacent de mort. «Deux hommes s'exprimant avec un fort accent corse [lui] intimaient l'ordre de quitter immédiatement l'établissement et de ne plus y revenir», expliquera un policier. Ils cass