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Les policiers de Clermont-Ferrand vont-ils être suspendus ?

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La Ligue des Droits de l'Homme et la CGT réclament la suspension des policiers mis en cause dans la mort d'un homme, arrêté de manière musclée dans la nuit de la Saint-Sylvestre.
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publié le 10 janvier 2012 à 15h07

Des voix se sont élevées mardi pour réclamer la suspension des deux policiers mis en cause dans l'affaire El Yamni, du nom de cet homme interpellé de manière controversée à la Saint-Sylvestre et décédé lundi.

La Ligue des droits de l'homme (LDH) et la CGT estiment ainsi que «suspendre» les deux policiers, à ce jour simplement mis «en congés», permettrait de ramener le calme, même si la nuit de lundi à mardi a été moins agitée que les précédentes, avec cinq voitures brûlées et 17 interpellations.

«Les jeunes peuvent avoir l'impression qu'il y a deux poids deux mesures», avec d'un côté des jeunes brûleurs de voitures jugés en comparution immédiate, et de l'autre des fonctionnaires toujours en fonction, a expliqué Me Jean-Louis Borie du barreau de Clermont-Ferrand, avocat de la LDH.

Pour la CGT Puy-de-Dôme également, «des mesures conservatoires doivent être prises à l'encontre des agents incriminés, montrant ainsi la détermination des pouvoirs publics dans la recherche de la vérité».

«Mis en congés» selon Claude Guéant

Synergie, second syndicat d'officiers de police, a quant à lui apporté son «soutien» aux deux policiers, exhortant «la cohorte des petits inquisiteurs de salons à s'abstenir de lyncher médiatiquement les policiers» incriminés, tandis que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a indiqué qu'ils avaient été mis «en congés»