Des voix se sont élevées mardi pour réclamer la suspension des deux policiers mis en cause dans l'affaire El Yamni, du nom de cet homme interpellé de manière controversée à la Saint-Sylvestre et décédé lundi.
La Ligue des droits de l'homme (LDH) et la CGT estiment ainsi que «suspendre» les deux policiers, à ce jour simplement mis «en congés», permettrait de ramener le calme, même si la nuit de lundi à mardi a été moins agitée que les précédentes, avec cinq voitures brûlées et 17 interpellations.
«Les jeunes peuvent avoir l'impression qu'il y a deux poids deux mesures», avec d'un côté des jeunes brûleurs de voitures jugés en comparution immédiate, et de l'autre des fonctionnaires toujours en fonction, a expliqué Me Jean-Louis Borie du barreau de Clermont-Ferrand, avocat de la LDH.
Pour la CGT Puy-de-Dôme également, «des mesures conservatoires doivent être prises à l'encontre des agents incriminés, montrant ainsi la détermination des pouvoirs publics dans la recherche de la vérité».
«Mis en congés» selon Claude Guéant
Synergie, second syndicat d'officiers de police, a quant à lui apporté son «soutien» aux deux policiers, exhortant «la cohorte des petits inquisiteurs de salons à s'abstenir de lyncher médiatiquement les policiers» incriminés, tandis que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a indiqué qu'ils avaient été mis «en congés»