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Implants mammaires: l’émoi mondial

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Le 23 décembre, la France recommandait le retrait des prothèses PIP, vendues dans 65 pays et portées par 500 000 femmes. Les réponses des gouvernements varient de la prévention à l’attentisme.
publié le 11 janvier 2012 à 0h00

L'Australie est aux antipodes de la France. C'est incontestable depuis une centaine de millions d'années au plan géologique. Mais aussi depuis une semaine à l'endroit des implants mammaires fabriqués par l'entreprise varoise PIP. Jeudi, l'agence australienne de régulation des produits de santé a diffusé aux 9 000 porteuses de ces implants vivant sur l'île un message qui pourrait se résumer en trois lettres et trois mots : RAS, pas de panique. Il n'y a «pas de preuve» d'un risque anormal de rupture de ces implants, déclarait l'Administration des biens thérapeutiques (TGA), qui constatait que seulement 0,4% des prothèses de Poly Implants Prothèses (PIP) posées au cours des dix dernières années en Australie avaient lâché, soit un taux «largement inférieur» à celui «attendu» de 1% par an. Et, de façon troublante, très nettement en deçà des 3,6% dénoncés en France. L'agence australienne qui a mené une enquête internationale, «cherchant des informations sur les ruptures de prothèses PIP dans divers pays incluant les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Suisse et Singapour», conclut à rien de «significativement anormal hors de France». Elle conseille donc «à celles qui sont inquiètes de contacter leur chirurgien». Point.

L’Australie est plus qu’une île, un îlot de sérénité, loin, très loin du tsunami qui a frappé à la veille de Noël les 30 000 porteuses d’implants mammaires PIP vivant en France et qui déferle, depuis, en Europe et