L'étude dirigée par le Dr Jacqueline Clavel, responsable d'épidémiologie environnementale des cancers à l'Inserm, relève 14 cas de leucémie d'enfants dans un rayon de moins de 5 kilomètres autour des 19 sites nucléaires sur la période 2002-2007, alors que les taux d'incidence nationaux prédisaient la survenue de 7,4 cas en moyenne.
Mais, «lorsque l'on considère globalement la période 1990-2007, cet excès de risque n'est pas retrouvé», a déclaré Jacqueline Clavel, qui estime que «le lien avec les très faibles radiations ionisantes émises par les centrales en fonctionnement normal ne peut pas être établi».
En outre, «cette augmentation d'incidence limitée à la zone située à moins de 5 km des centrales n'est plus du tout observée au-delà, et concerne toutes les tranches d'âges étudiées, et pas seulement les plus jeunes (moins de 5 ans)», a souligné la chercheuse.
Elle n'est «pas spécifique d'une centrale particulière ou d'un type particulier de centrale», a encore observé le Dr Clavel, ajoutant que «le petit nombre de cas de leucémies ne facilite pas le travail des chercheurs». «Aucun excès de risque de leucémie dans les zones les plus exposées aux rejets gazeux des centrales n'a été observé», a-t-elle ajouté.
Davantage de recherches nécessaires
Ces résultats ne permettent «pas de mettre en cause un facteur spécifique» et amènent les chercheurs à recommander la poursuite des travaux pour améliorer «l'estimation des expositio