Une partie des enquêteurs de l'Insee a lancé un mouvement de grève national pour des raisons salariales. Les enquêteurs de l'Insee, qui sont environ un millier en métropole et dans les départements d'outre-mer et sont en majorité des femmes, effectuent notamment les enquêtes auprès des ménages pour calculer le taux de chômage, ou s'occupent des relevés de prix pour calculer l'indice des prix.
«Il y a un mouvement de grève aujourd'hui, parce que les enquêteurs de l'Insee sont des précaires actuellement, des pigistes payés uniquement à l'enquête avec une protection sociale amoindrie», a expliqué Julie Herviant, responsable CGT à l'Insee, précisant que l'action était soutenue par une intersyndicale CGT, CFDT, FO et SUD.
Le mouvement est toutefois partiel et ne bloque pas la parution des indices, selon la syndicaliste.
Inquiétudes sur le reclassement
Selon elle, l'Insee a bien une volonté d'améliorer le statut en faisant des enquêteurs des «contractuels», mais «propose un troc qui est de dire : on améliore un petit peu le statut mais on va baisser les salaires».
De son côté, la direction de l'Insee a confirmé préparer «une réforme des conditions d'emploi pour les enquêteurs, afin de passer d'une situation de pigiste rémunéré à la tâche à celle de contractuel de l'Etat» pour «mettre en place un cadre d'emploi plus sécurisant».
«Le mouvement actuel d'enquêteurs de l'Insee témoigne essentiellement d'inquiétudes quant aux conditions de reclassement dans