Dix-huit associations et syndicats s'opposent, dans un communiqué commun, au projet de loi sur l'exécution des peines, qui prévoit notamment la construction de plus de 20 000 places de prison pour porter leur total à 80 000, et dont la discussion a débuté mardi soir à l'Assemblée.
Ce projet d'accroissement du parc carcéral «est un non-sens humain, économique et juridique», écrivent les signataires, parmi lesquels Emmaüs France, la Cimade, la Croix-Rouge, le Secours catholique, l'Observatoire international des prisons, le Syndicat de la magistrature ou encore la CGT Pénitentiaire.
Ce «n'est pas la solution miracle pour lutter ni contre l'insalubrité réelle de certains anciens établissements, ni contre la surpopulation de nos prisons», estiment-ils.
«Au-delà de ce paravent, l'objectif réel aujourd'hui est d'incarcérer davantage, faisant de la prison la peine de référence, en contradiction frontale avec les évolutions de la loi pénitentiaire et les modalités d'aménagement qu'elle a introduites», ajoutent-ils, estimant que «cette logique favorise la récidive en rompant les liens sociaux».
«Parce que la plupart des études montrent qu'une peine aménagée est une meilleure garantie contre la récidive qu'une peine exécutée en détention jusqu'à son terme, il faut assurer une prise en charge effective, le plus en amont possible, de toutes les mesures par les personnels d'insertion et de probation», recomma
Plus de places en prison ? «Un non-sens» pour les associations
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publié le 11 janvier 2012 à 12h22
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