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Libération

Wissan el-Yamni tabassé par les forces de l’ordre, selon des témoins

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publié le 11 janvier 2012 à 0h00

Wissan el-Yamni, décédé lundi après huit jours de coma suite à son interpellation, le soir du réveillon, dans le quartier populaire de la Gauthière à Clermont-Ferrand, portait des traces de violences «assez incompatibles avec les gestes classiques d'une interpellation policière», selon l'avocat de sa famille, Jean-François Canis.

Des traces de violences qui pourraient en revanche correspondre aux témoignages de voisins qui ont suivi la scène de chez eux. Le soir du réveillon, vers 3 heures du matin, Laure Marchand fumait à la fenêtre de sa cuisine avec sa voisine Laetitia Rouchon, quand elles ont vu arriver une voiture blanche dans le cul-de-sac en bas de chez elles, au milieu de la Gauthière. «La voiture, raconte Laure Marchand à Libération,s'est arrêtée et un jeune est sorti par la porte arrière gauche, comme s'il essayait de fuir, mais il n'a pas fait deux mètres. Deux hommes sont sortis à leur tour de la voiture et l'ont plaqué au sol. Le garçon était couché sur le côté. Les deux hommes étaient debout ; ils lui ont d'abord donné des coups de pieds, notamment dans le dos, puis, passant de l'autre côté, sur le thorax. Après, un des deux s'est accroupi et a tapé vers la tête. Je n'ai pas entendu de cris, ni de paroles.» Cette mère de famille a d'abord cru à un règlement de comptes entre jeunes. Quelques minutes plus tard, elle ne sait pas dire combien exactement, «d'autres voitures sont arrivées. Trois voitures marquées police et deux