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Libération
Reportage

A Villeurbanne, les jeunes adultes en décrochage évacués des voies de garage

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Le Lycée de la nouvelle chance accueille depuis 2002 des 18-25 ans qui veulent reprendre leurs études.
publié le 12 janvier 2012 à 0h00

Déborah Darcet n'en veut pas à l'institution scolaire. Pourtant, elle a perdu de précieuses années. A 21 ans, elle est en terminale. Et n'a pu réaliser son rêve : «Travailler dans la petite enfance, dans une crèche ou une école maternelle.» Jusqu'en troisième, elle a suivi une scolarité normale. Elle choisit néanmoins de quitter l'enseignement général. «Je ne me sentais pas capable de continuer. Je me disais que ça allait être trop dur pour moi.» Et surtout :«Je savais ce que je voulais faire plus tard.» Elle opte pour un BEP sanitaire et social. Un conseiller d'orientation l'aide à choisir un lycée. Sa scolarité se passe bien. Son diplôme obtenu, Déborah Darcet peut poursuivre ses études ou les arrêter. «J'ai postulé pour un bac sciences médico-sociales, mais je n'ai pas été acceptée.» Elle quitte l'école, cherche du travail. «J'ai fait des petits boulots, du baby-sitting par-ci par-là. Je me suis rendu compte qu'un simple BEP ne suffisait plus.»

Parcours. Après une année de galère, Déborah Darcet intègre le Lycée de la nouvelle chance (LNC) basé dans les locaux du lycée Magenta de Villeurbanne (Rhône). La mission de cet établissement unique en France, qui a ouvert en septembre 2002, est le «raccrochage scolaire» des jeunes de 18 à 25 ans ayant quitté le système sans solution. Fini la petite enfance, le LNC propose deux bacs pro : secrétariat et comptabilité. En 2010, Déborah Darcet a décroché son BEP com