«Je prends un engagement devant vous : nous allons diviser par trois, d'ici à la fin de la mandature, le taux d'échec scolaire à la fin du CM2», avait promis Nicolas Sarkozy le 15 février 2008. On aurait aimé le croire. Mais, quatre ans plus tard, l'échec scolaire est plus que jamais un fléau en France avec son lot de redoublants et de «décrocheurs». Notre pays figure même comme l'un des plus mal placés dans les comparaisons internationales.
«Débat». Convaincue de l'urgence d'en finir avec un système qui s'occupe avant tout des meilleurs et oublie les moins bons, l'Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville), qui suit des jeunes en difficulté dans les quartiers, lance aujourd'hui un «pacte national contre l'échec scolaire» (lire page ci-contre). Signé par 52 personnalités et 8 organisations - dont trois syndicats (le Snuipp, le SE-Unsa et le Sgen-CFDT) et la première fédération de parents d'élèves (la FCPE) -, le texte va être présenté à tous les candidats à la présidentielle afin qu'ils s'engagent personnellement à faire une priorité de la lutte contre l'échec scolaire. «Ce ne sont pas des mesures, ni même des réformes aussi audacieuses soient-elles, qui suffiront à redonner à l'éducation son rôle premier», estime l'Afev, il faut redéfinir «ensemble un modèle éducatif». Et, pour cela, «un débat de fond» est indispensable.
Les chiffres sont cruels pour la France. Entre 2000 et 2009, selon l’OCDE, la p